Le chien mon ami

Le collectif « Le chien mon ami » s’est donné pour mission de réhabiliter le statut d’être sensible du chien en France, pour une meilleure prise en compte de son bien-être.

« Le chien mon ami » est le premier collectif pluriprofessionnel qui s’est donné pour mission de changer la culture du chien en France, et qui projette de réhabiliter le chien dans son statut d’être sensible et de meilleur ami de l’homme. Pourquoi cette mission ? Le chien, première espèce domestiquée, étant un véritable trait d’union entre les espèces sauvages et l’homme, il nous est apparu que la situation de cette cohabitation millénaire devait faire l’objet d’une analyse objective sans complaisance. Cette rétrospective a débouché sur un constat alarmant concernant la maltraitance des chiens, grave, et devenue ordinaire au fil des années depuis 20 ans. Le paradoxe dont nous sommes les otages est que le chien est l’animal le plus proche de nous et sans doute le plus maltraité.

Depuis deux décennies, la France a connu une chute du nombre de chiens alors que les bénéfices de la présence d’un chien sur la santé, le développement personnel, l’équilibre psychologique, l’aptitude à l’empathie, l’accompagnement cognitif, et l’efficacité au travail ont été démontrés. Dans le même temps, on note toujours autant d’abandons et de morsures malgré des progrès dans la prise en charge des refuges, de multiples initiatives de formations scientifiques, l’émergence du médical training, des dispositifs pédagogiques innovants, et des réflexions pluridisciplinaires et sociétales dont on ne peut que se réjouir.

Le problème de fond vient, en partie, de ce que le chien, étant l’espèce domestique par excellence, vivant dans la maison avec sa famille humaine qui lui apporte le gîte et le couvert (parfois très luxueux), dort à ses côtés, veille à sa santé, son alimentation et son hygiène, la société renvoie l’idée qu’il est un animal privilégié (comparativement à certains humains défavorisés) donc forcément bien traité. Cette vision angélique du statut du chien, entretenue par l’industrie des animaleries qui regorgent d’accessoires pour chiens, fait fi d’une réalité moins épanouissante : celle d’un animal captif, obligatoirement obéissant et soumis, dont les exigences sociétales amènent à sa quasi-robotisation (marche au pied, rappel sans faute) et dont l’évaluation rigoureuse de la qualité de vie est absente dès lors qu’il donne toute satisfaction à ses maîtres et à la société.

Or, l’ensemble des travaux scientifiques apporte des arguments solides pour affirmer qu’un chien en collier étrangleur, jamais libre, laissé dix heures seul dans un appartement ou dans un jardin, totalement isolé de ses congénères, sont autant de situations banales de violence ordinaire involontaire ayant un effet durablement tragique sur le mental de l’animal. La France est très en retard avec des pratiques éducatives d’un autre âge, et un nombre record de morsures ! Les propriétaires se donnent bonne conscience par une autorité aléatoire, une touche de permissivité et une communication incohérente. Ils l’aiment mais se dédouanent volontiers en cas de problème comportemental et le taxent de tous les torts : « Il sait qu’il a mal fait, il nous défie, il n’écoute rien, il est têtu et dominant… ». Ces méthodes sont en partie issues d’un modèle dit « hiérarchique » de la relation homme-chien, avec des devoirs pour le chien et des droits pour l’homme (y compris le droit de vie ou de mort). Les éthologistes ont montré l’inexistence de ce concept qui a justifié toutes les violences éducatives.

Par ailleurs, la loi « chiens dangereux » de 1999 stigmatisant certaines races, puis celle de 2008 et 2009 instaurant le permis de détention, ont été déterminantes dans le regard porté sur le chien par le grand public. Il est passé d’un compagnon des foyers à un animal nuisible et potentiellement dangereux. En ville, au vu de certains arrêtés municipaux, il est souvent réduit à « crottes et morsures ». En laisse et parfois avec muselière dans tous les lieux publics, il développe des troubles du comportement par frustration et désocialisation. Avec cette loi, nous sommes entrés dans une spirale infernale d’étiquetage des chiens. Les particuliers sont déconcertés devant l’abondance de conseils contradictoires sur Internet, et sont culpabilisés par leur entourage pour ne pas éduquer le chien assez durement.

« Le chien mon ami » revendique d’être la première approche globale moderne et progressiste qui apporte une reconnaissance du travail des éthologues et des chercheurs, et qui partage un réseau de compétences autour du bien-être du chien.

« Le chien mon ami » s’est donné pour mission d’être le moteur d’une grande transformation culturelle ayant pour objectif de rentrer dans une dynamique humaniste avec le chien et pénétrer le monde sensible du chien pour permettre une cohabitation harmonieuse.

« Le chien mon ami » prévoit la diffusion de formations, d’ateliers, d’idées, de méthodes et bonnes pratiques, et la mise en lumière de tous les professionnels engagés dans le respect du chien. Ces professionnels, membres certifiés « Le chien mon ami », nous montrent la voie du progrès, en rupture avec nos vieilles grilles de lecture, tant par une philosophie positive que par la mise en place systématique de méthodes et de techniques éducatives basées sur la coopération et non sur la menace. Il s’agit donc d’un grand mouvement collaboratif qui porte les valeurs de respect du chien. La plate-forme digitale née de ce mouvement permet d’apporter un ensemble de services et une mine de produits utiles à la compréhension du chien, de ses besoins, de son langage et de sa relation à l’humain. Il s’agit du plus grand portail internet interactif incontournable, où l’on pourra trouver tous les renseignements pour les particuliers soucieux d’un bon départ avec leur chiot, et tous les outils et liens utiles pour intégrer le chien harmonieusement dans la famille. Questionnaires, forum, observatoires, réflexions et débats viendront nourrir une nouvelle intelligence collective autour du chien.

Le chien dans son animalité domestique est dépositaire d’une part de notre humanité animale. Le chien est une chance pour l’homme. Il questionne, au travers de domaines disciplinaires variés, la redéfinition de l’homme comme animal humain.

Isabelle Vieira


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