Annulation d’une autorisation préfectorale d’ouverture de delphinarium

  • Les quotidiens Ouest France du 5 novembre, Presse Océan Grand Nantes du 30 septembre et du 5 novembre, ainsi que Le Courrier du pays de Retz du 2 octobre puis du 6 novembre font état de l’issue de la procédure engagée voici deux ans par la Fondation LFDA et les associations One Voice et SOS Grand Bleu, dans leur recours pour annuler l’arrêté préfectoral de Loire Atlantique du 30 avril 2007 autorisant l’ouverture d’un delphinarium dans le parc Planète sauvage à Port Saint Père.

Compte tenu que du caractère incomplet du dossier initial soumis à enquête publique, lequel en particulier n’avait pas fourni un document permettant d’apprécier les capacités financières de l’exploitant et une étude d’impact concernant les effets du rejet des eaux usées et chargées en sel sur les zones avoisinantes classées Natura 2000, la magistrate, rapporteur public du tribunal administratif de Nantes, a requis l’annulation de l’autorisation d’ouverture du delphinarium et le versement par l’État à la LFDA et à One voice une indemnité au titre des frais exposés par ces deux ONG. Ce réquisitoire a surpris à la fois l’exploitant la SA Safari africain, mais aussi les journalistes de Presse Océan et du Courrier du pays de Retz, plutôt favorables au delphinarium. Dans les éditions de ces deux quotidiens régionaux, respectivement du 18 et du 16 septembre, ils annonçaient au contraire que le magistrat retiendrait les arguments du gestionnaire du parc pour rejeter la requête des ONG de protection animale qui avaient demandé l’annulation de l’arrêté préfectoral d’ouverture du delphinarium. Au contraire Ouest France n’a pas été surpris par ce jugement.

Le quotidien, dans son édition Pornic Pays de Retz du 5 novembre écrit:

L’annulation de l’arrêté autorisant la cité marine de Planète sauvage n’est pas vraiment une surprise. […]Le tribunal a donc « estimé que le public n’a pas disposé d’une information aussi complète et claire que possible ». En conclusion « la décision (d’autoriser) doit être regardée comme ayant été prise selon une procédure irrégulière ». Et maintenant? Malgré une certaine sérénité affichée, Planète Sauvage joue gros sur ce dossier. Le projet de delphinarium a été conduit alors que la fréquentation du parc (225 000 visiteurs par an) avait tendance à stagner. L’investissement réalisé se monte à quelque 2,7 millions d’euros, pour 5 dauphins sur les 12 prévus dans l’autorisation aujourd’hui annulée. […] Rien ne dit encore que les dauphins passeront l’hiver en Pays de Retz.

On notera que les dauphins ne seraient jamais venus à Port Saint Père, si le juge des référés en juin 2007 n’avait pas rejeté la requête des associations, en estimant qu’il n’y avait pas de situation d’urgence puisque les aménagements des bassins n’étaient pas commencés et les dauphins non encore importés dans le parc à cette époque (voir plus bas l’article La LFDA soutient deux autres associations dans leur recours contre l’arrêt d’un Préfet). Ils vont en tout cas bénéficier de longues vacances au grand regret du gérant qui ne considérera là probablement que la perte financière engendrée par l’interruption du spectacle.

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