La Fondation LFDA soutient deux autres associations dans leur recours contre l’arrêt du Préfet de Loire Atlantique autorisant l’aménagement d’un delphinarium à Port Saint Père.

  • Le  trimestriel, Planète mer n° 54 d’avril 2007 annonçait:

« Suite à l’arrêté préfectoral du 30 avril 2007 autorisant l’ouverture du delphinarium de Port-Saint-Père, nous, (SOS Grand Bleu),  en collaboration avec One Voice et la LFDA, avons saisi la justice, engagé  une procédure  en annulation de l’arrêté préfectoral et une  demande de suspension en référé.

Le tribunal a en effet prévu une procédure certes rapide, mais contradictoire compte tenu de la complexité des problèmes posés avec un délai de 15 jours  pour les défenseurs pour présenter leur mémoire en observation et un délai de 10 jours pour répondre, ce qui est notre intérêt, plutôt que disposer d’un mémoire en réponse la veille, voire le jour référé. Nous espérons que nos requêtes seront prises en compte par la justice, car nous avons soulevé de nombreux actes illégaux, des erreurs et procédures, ainsi que de nombreux mensonges dans le dossier de notre adversaire. En espérant que, pour une fois, ce sera la justice qui triomphera et non comme pour le Marineland d’Antibes, le pouvoir de l’argent… »

« Le préfet de Loire Atlantique  autorise l’ouverture d’un troisième delphinarium en France. L’arrêté préfectoral, signé le 30 avril 2007 par le Préfet de Loire Atlantique, est en cours de publication. Cette décision fait suite à la demande du zoo de planète sauvage de détenir des dauphins dans ses bassins. Les associations luttent contre ce projet depuis le 19 juin 2006, date de l’ouverture de l’enquête publique à Port-Saint-Père(44) : soutiens scientifiques, information de la population, contacts avec les politiques, des actions se sont déroulées sans discontinuité. Cette décision était hélas prévisible, étant donné le silence de la préfecture dans cette affaire et les énormes difficultés rencontrées pour obtenir le résultat de l’enquête publique à la fin de l’été 2006. One Voice, Sos Grand Bleu et la Fondation Ligue Française des Droits de l’Animal  vont immédiatement intenter un recours auprès du tribunal administratif ». […]

  • Les quotidiens Le courrier vendéen  et Le courrier du Pays de Retz du 10 mai pour leur part, précisaient notamment:

« Planète sauvage à Port St Père : Les  travaux de la cité marine pourront démarrer. Ainsi en a décidé le préfet de Loire-Atlantique qui a signé lundi 30 avril l’arrêté  permettant la reconfiguration des bassins de Planète sauvage afin d’accueillir quatre dauphins. Une première étape dans la procédure permettant à la Compagnie des Alpes, propriétaire de Planète sauvage depuis 2005, de transporter les mammifères. Ces derniers proviendraient  de deux delphinariums appartenant déjà au groupe, celui du parc Astérix en France et celui d’Harderwijk, aux Pays Bas. Reste à savoir quand le chantier pourra commencer. Il y a un mois, au moment où la saison s’ouvrait à Planète sauvage, la direction soulignait qu’il était trop tard pour lancer les travaux, quand bien mêmes les autorisations administratives étaient délivrées. Reste que du côté des opposants, cet arrêté préfectoral est mal accueilli : depuis l’ouverture de l’enquête publique, en juin 2006, les associations de défense des animaux, SOS Grand Bleu, One Voice et la Fondation Ligue française des droits de l’animal ont multiplié les actions pour que ce delphinarium ne voit jamais le jour. […] Ces trois associations vont donc intenter un recours auprès du tribunal administratif. »

  • Ouest France du 8 mai, sous la plume d’Agnès Clermont, relatait ainsi l’information:

« Le parc animalier de Port-Saint-Père, près de Nantes, se prépare à accueillir des dauphins début 2008. La Préfecture vient de donner son accord.

C’est oui a dit le Préfet par le truchement d’un arrêté, tombé le 30 avril. Oui Planète sauvage, qui accueille en semi liberté quelques deux mille animaux, a désormais l’autorisation d’héberger des dauphins dans sa cité marine. L’enquête publique, bouclée l’été dernier avait débouché sur un avis favorable. La Compagnie des Alpes, le groupe qui a pris le contrôle du parc animalier en avril 2005 en prenant 54% des parts de l’entreprise, espérait un accord pour décembre dernier. Il a dû patienter un peu. Dès le début de l’année prochaine, quatre dauphins devraient cohabiter avec les six otaries déjà présentes à Port-Saint Père. Mais la demande d’autorisation  concerne douze dauphins Tursiops ou Grands dauphins, histoire de rendre possible d’éventuels projets. Reste à organiser le transport des cétacés. […] Conformément à la loi, chaque animal accueilli à la cité marine sera né en delphinarium. Conformément à la loi également la structure a dû mettre sur pied un travail pédagogique et scientifique. A Planète sauvage, celui-ci sera mené avec le département d’éthologie de l’université de rennes, affiliée au CNRS et à l’Ecole Vétérinaire de Nantes.[…] Mais le projet de delphinarium déplaît souverainement à trois associations de défense de la cause animale, One Voice, SOS Grand Bleu et la Fondation Ligue française des droits de l’anima.[….] les trois structures préviennent qu’elles vont déposer un recours auprès du tribunal administratif » […]

  • Ouest France dans son édition du 28 juin, commentait à nouveau la requête judiciaire  des associations:

« Viendront, viendront pas les dauphins ? La bataille judiciaire autour du projet de delphinarium autour du projet de delphinarium de Planète sauvage, le parc animalier de Port-Saint-Père, a commencé. Plus précisément a recommencé. Trois associations, One Voice, Sos grand Bleu et la Ligue française des droits de l’animal, étaient hier devant le tribunal administratif de Nantes pour demander, en référé, la suspension d’un arrêté du préfet du 30 avril dernier, autorisant l’ouverture au public du futur delphinarium. Nouvelle bataille en effet parce qu’en 1998, un projet quasi similaire avait capoté. […] Hier avant de se prononcer définitivement  a estimé qu’il lui semblait à priori que les conditions de l’urgence n’étaient pas réunies. Suspendra, suspendra pas ? Le magistrat rendra son ordonnance aujourd’hui ».

  • Les quotidiens Presse Océan du 5 mai et Vendée Matin du 7 mai, quant à eux, commentaient ainsi l’information.

[…] « La décision était attendue de longue date par la direction de Planète sauvage à Port-St Père (Loire Atlantique). Le  préfet de Loire Atlantique  a signé récemment l’arrêté autorisant les travaux pour la création d’un delphinarium, « au titre de la loi sur l’eau ». Le parc animalier du pays de Retz, […] s’appuierait sur les quatre bassins dédiés aux otaries, soit dix millions de litres d’eau, pour « héberger » quatre dauphins dans un premier temps. L’arrêté préfectoral autorise donc la mise en œuvre des travaux nécessaires pour compléter le dispositif d’accueil. « Mais l’arrêté en question  ne signifie en rien la possibilité de transporter des animaux, soumise à des autorisations nationales, voire européennes », justifient les services préfectoraux. Reste donc à savoir si ce projet de delphinarium pourra aboutir. Et quand ? La direction du parc n’a pas souhaité s’exprimer. Mais en mars dernier, il était déjà question de le reporter pour 2008, en raison du retard, justement des autorisations. Car ce delphinarium, le troisième qui verrait le jour en France, est très contesté par les associations de défense des animaux. Et autant dire que la décision préfectorale ne fait qu’alimenter un peu plus le courroux  des associations.[…]Dans un communiqué signé de One Voice, annoncent que cette association ainsi que Sos Grand Bleu et la Fondation Ligue française des droits de l’animal annoncent qu’elles vont intenter un recours auprès du tribunal administratif. Le feuilleton est loin d’être terminé ».

Après le rejet le 28 juin de ce premier recours intenté par les 3 associations,  trois des quotidiens régionaux commentaient à nouveau cette affaire.

Presse Océan du 29 juin  écrit : […] « Inquiètes d’éventuelles souffrances des mammifères marins, les associations  SOS grand Bleu, One Voice et la Ligue française des droits de l’animal avaient déposé une requête  contre l’arrêté du préfet du 30 avril dernier autorisant l’ouverture au public du delphinarium. Hier le tribunal de Nantes a rejeté sa demande. Sujette à polémique depuis une dizaine d’années, l’installation de ce parc marin avait été déjà compromise. Construits en 1998, les bassins de la cité marine étaient restés inhabités, ils seront réhabilités par des travaux d’un montant d’1,5 milliards d’euros prévus sur plusieurs mois. […] Ne reste plus qu’à obtenir une autorisation d’importation et de transport de ces dauphins qui feront le voyage depuis les Pays-Bas. Il n’est pas impossible que d’autres recours soient déposés devant la justice et notamment devant la cour d’appel administrative. »

Le courrier du Pays de Retz du 29 juin relate ainsi  le rejet du recours: « Jeudi 28 juin, le tribunal administratif de Nantes  a rejeté la requête des trois associations qui s’opposent à la venue de dauphins au parc animalier de Port Saint Père. One Voice, SOS Grand Bleu et la Ligue française des droits de l’animal demandaient en référé, la suspension de l’arrêté préfectoral du 30 avril  dernier autorisant l’ouverture au public d’un delphinarium à Planète sauvage. Elles appuyaient leur argumentaire sur deux éléments : la bonne santé des animaux d’une part et d’autre part le manque de sérieux du projet scientifique, obligatoire dans ce type d’activité concernant les espèces protégées accueillies dans un parc zoologique.[…]Les arguments des plaignants n’ont pas convaincu le juge des référés qui a rejeté la demande des trois associations..[…] Pour l’instant, aucune date n’a été fixée pour l’ouverture de cette nouvelle attraction, compte tenu des diverses étapes qui restent à franchir. »

Ouest France du 29 juin  indique quant à lui: […] « Le juge des référés a jugé hier que la condition d’urgence n’était pas satisfaite et a rejeté la requête des associations. »

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