Remise du Prix de Biologie Alfred Kastler 2013 de la LFDA

Une formation à la technique chirurgicale, «sans mal et sans animal».

La Fondation Droit Animal, éthique et sciences (LFDA) a décerné son  Prix de biologie Alfred Kastler 2013 au Docteur vétérinaire Catherine VOGT, ingénieur de recherche à l’Université Claude Bernard Lyon I. La lauréate a reçu le prix d’un montant de 4000 € lors d’une réception organisée par la Fondation LFDA au Sénat le 17 décembre 2013.

Le Prix de biologie Alfred Kastler a été fondé en 1984 à la mémoire du Professeur Alfred Kastler, Prix Nobel, membre de l’Institut, cofondateur de la LFDA et son président de 1979 à 1984. Il est destiné à encourager la recherche et l’application des méthodes évitant l’utilisation expérimentale traumatisante de l’animal. Il est ouvert à tout chercheur ou enseignant, biologiste, médecin, pharmacien, vétérinaire ou agronome français ou d’expression française. Le prix est exclusivement financé par les dons de particuliers recueillis par la Fondation LFDA. Il vient d’être décerné pour la dixième fois.

Le jury du Prix 2013, présidé par le Pr Alain Collenot (vétérinaire, biologiste du développement, administrateur de la LFDA) a réuni neuf biologistes, dont deux anciens lauréats du Prix. Ils ont choisi d’attribuer le Prix 2013 à Catherine Vogt pour avoir mis au point et mis en œuvre une formation technique chirurgicale appliquée à l’expérimentation sans utilisation d’animal vivant. Cette formation est destinée, dans le cadre des nouvelles dispositions du code rural, aux personnels appelés à pratiquer la chirurgie expérimentale comme à concevoir des procédures faisant appel à la chirurgie expérimentale ; elle vise, sans mal et sans animal, à familiariser les stagiaires à la technique et à la logistique des actes chirurgicaux, qu’ils pourront effectuer ultérieurement au mieux. Outre la qualité des enseignements de la formation, le jury a voulu récompenser le souci éthique, de la part de la candidate, de refuser d’infliger aux animaux des douleurs, des souffrances ou des dommages, que l’on peut éviter en utilisant des modèles de remplacement tels que des  parties ou des organes d’animaux tués pour la boucherie, ou des matériels artificiels pour servir à l’apprentissage de la manipulation des instruments chirurgicaux. 

Le docteur vétérinaire Catherine Vogt est diplômée de Université Pierre et Marie Curie en Sciences chirurgicales (DEA) et en  techniques microchirurgicales (DU).

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