L’éducation au respect des animaux : un objectif de longue date pour la LFDA

L’éducation est un élément essentiel de tout progrès. Depuis sa création en 1977, la LFDA accorde une place primordiale à l’éducation et à la formation au respect des animaux et de leurs droits, que ce soit par l’édition d’ouvrages complémentaires à l’enseignement, l’organisation de colloques dans diverses disciplines, le développement de diplômes de spécialisation, l’encadrement d’étudiants ou encore la défense de la création d’un programme scolaire dédié aux animaux. Elle plaide pour que ce programme sensibilise effectivement les élèves au respect de l’environnement et de la sensibilité des animaux.

Connaître les besoins fondamentaux des animaux et les diverses relations que les humains entretiennent avec eux aide à faire naître ou renforcer le respect envers les animaux, à travers notamment l’empathie et la compassion à leur égard. En comprenant que l’animal a des intérêts propres, l’enfant apprend aussi à respecter l’altérité et à accepter la différence, à nourrir sa conscience citoyenne et son engagement pour le bien commun. Enfin, connaître les animaux, leurs émotions et leur capacité à souffrir permet de lutter contre la maltraitance animale et contre la violence en général – des phénomènes que l’on sait aujourd’hui corrélés. La compassion nourrie à l’égard de l’animal est ainsi appliquée naturellement à autrui. La LFDA a su identifier des axes de progression dans la politique éducative et développer des initiatives pédagogiques à destination des élèves et de l’Éducation nationale. La préparation d’un colloque dédié à ce sujet en 2023 a été l’occasion pour la Fondation de produire un état des lieux rigoureux de la place de l’animal dans l’enseignement. Enseigner le respect des animaux est essentiel pour que les principes énoncés dans la Déclaration des droits de l’animal deviennent réalité. C’est ce qu’elle rappelle en son article sept : « Les gouvernements veillent à ce que l’enseignement forme au respect de la présente déclaration ». Elle continue aujourd’hui son travail de sensibilisation en faisant rayonner la Déclaration des droits de l’animal jusque dans les écoles et les mairies et en développant des supports pédagogiques gratuits basés sur les connaissances scientifiques actuelles.

Quelques actions de la LFDA

Dès 1983, la LFDA publie L’Animal et l’école, un dossier transversal qu’elle rééditera plusieurs fois et qui aborde des thèmes comme l’intérêt pédagogique des fermes pour enfants, les problèmes moraux posés par les zoos et les cirques, le rôle éducatif des enfants auprès de leurs parents, le principe d’une muséologie nouvelle… Cet ouvrage offre les prémisses de ce que la fondation a appelé une « éducation civique de la nature ». Elle développera cette réflexion à travers différentes initiatives comme l’organisation de tables rondes, la publication de l’ouvrage Le Jouet, l’enfant et l’animal, ou encore le projet de réaménagement de la ménagerie du Jardin des plantes (un établissement encore décrié aujourd’hui), plans d’architecte inclus, afin d’en faire une ferme pédagogique urbaine accueillant des animaux domestiques. La Fondation se consacrera naturellement à l’enseignement au sein de formations supérieures, sensibilisant ainsi de futurs vétérinaires ou praticiens du droit à l’éthique animale et à la réglementation en vigueur. Les enseignants et les mairies seront eux sollicités pour mener les enfants et leurs parents à repenser leur rapport aux animaux par le biais de la Déclaration des droits de l’animal. Enfin, le travail de plaidoyer de la LFDA a bien sûr été déterminant. Par ses interventions auprès du ministère de l’Éducation nationale, la Fondation a fait évoluer les programmes : la « protection de l’animal » a été inscrite en 1985 dans le programme d’éducation civique, reprenant plusieurs des propositions figurant dans L’Animal et l’école, puis la notion de « respect dû aux animaux » a fait son entrée dans le programme d’enseignement morale et civique en 2024.

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