Information et éducation dans un parc zoologique moderne

Proposition de La Fondation Droit Animal, Éthique et Sciences rédigée en 1989.

Article tiré du dossier L’Animal et l’école (1989)

L’information et l’éducation dépendent :

  • avant tout de l’état des animaux et de la qualité de leur détention, espaces, aménagements, reconstitution du biotope, vie sociale, etc. sur lesquels l’établissement doit porter de constants efforts,
  • mais aussi de la qualité et de la protection des documents mis à la disposition du public, qui doivent être conçus et installés pour résister aux intempéries et aux diverses dégradations. La liste des documents utilisables est longue et variée : bibliographie, affiches, tableaux, projections audiovisuelles, films, etc.

Informations générales par affiches, panneaux, tableaux etc.

La présentation des documents doit être faite dans un lieu abrité (galerie, préau) dont le sol supporte le piétinement. Ils doivent présenter toutes les informations concernant les espèces dans le milieu naturel, ainsi que des questions générales telles que :

  • Chaînes alimentaires et pyramides de prédation,
  • Espèces en voie de disparition et menaces qui pèsent sur elles,
  • Espèces protégées, notamment en France.

Informations particulières à l’établissement, fournies par dépliants et/ou par panneaux

  1. Les textes de réglementation ministérielle doivent être connus du public.
  2. La liste des espèces et l’état des effectifs doivent être publiés et tenus à jour.
  3. Les informations doivent donner les raisons de la détention d’espèces protégées.
  4. Elles doivent présenter le plan des enclos, en localisant les espèces détenues.
  5. Le public doit être averti de l’interdiction de tout nourrissage.

Informations particulières à chaque espèce

Elles seront portées par une pancarte de format suffisant, en matériau résistant, insensible aux intempéries. Les pancartes seront apposées exactement aux enclos correspondants. Outre le nom commun et le nom scientifique, les renseignements concerneront :

  • Le statut de l’espèce dans la Nature : aire d’habitat, effectif, protection, raisons de la détention si l’espèce est protégée,
  • La vie à l’état sauvage, et la physiologie normale : nourriture, comportement, territoire, prédateurs, longévité, reproduction, etc.
  • La vie en captivité : date d’entrée dans l’établissement, provenance, nourriture, surface de l’enclos, reproduction, etc.
  • Une particularité de curiosité s’il y a lieu, en s’interdisant évidemment de baptiser l’animal d’un surnom ou d’un prénom, par respect pour lui.

Information par techniques audiovisuelles de muséologie moderne

Dans toute la mesure du possible, une salle avec écran doit être installée pour présenter au public des conférences, des expositions temporaires, des films, des diapositives. La salle doit avoir une superficie d’au moins 300 m². L’établissement doit disposer d’un service éducatif de deux ou trois personnes, parmi lesquelles un animateur pédagogique, dont la nécessité est aujourd’hui reconnue par les enseignants et les muséologues. Ce service, mis avant tout à la disposition des visiteurs, a pour rôle :

  • De concevoir et de réaliser les expositions temporaires,
  • D’organiser et d’animer les conférences, projections et débats,
  • De préparer les documents pédagogiques et de les diffuser dans les milieux scolaires,
  • De prendre les rendez-vous de visite en groupe, en en tenant un calendrier.

Les thèmes des expositions, projections, conférences, doivent concerner les problèmes d’écologie et d’éthologie. A titres d’exemples : le biotope, les comportements intraspécifiques et interspécifiques dans la Nature, l’architecture chez les animaux, la communication sonore, la communication gestuelle, l’animal et l’énergie, l’animal et l’outil, etc.

Les moyens de présentation des expositions temporaires doivent faire appel à la diversité des techniques muséologiques modernes.

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