Au printemps 2022, l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) a lancé la première journée mondiale des blaireaux. Elle a eu lieu le 15 mai. À cette occasion, l’Aspas a déposé une pétition sur le site du Sénat pour demander l’interdiction du déterrage des blaireaux. La LFDA a apporté son soutien aux actions de l’Aspas.
Le déterrage des blaireaux est une pratique de chasse cruelle, qui consiste à envoyer des chiens dans le terrier d’un blaireau pour l’acculer, puis de creuser pour pouvoir l’en extirper à l’aide de grosses pinces métalliques. Une fois sorti de son terrier, le blaireau est abattu, par coup de pelle ou de fusils, et souvent mangé par les chiens, même si cela est interdit depuis 2019. Ignoble.
Suivant la même méthode que le collectif « Un jour un chasseur », la pétition de l’Aspas a recueilli les 100 000 signatures requises dans le délai imparti de six mois. Le Sénat devrait s’en saisir prochainement, par exemple en lançant une mission d’information ou de contrôle sur le déterrage des blaireaux, qui aboutirait sur un rapport. Il devrait en principe se pencher également sur « l’ensemble des modes de chasse dont l’interdiction est demandée au regard de la condition animale », et donc la chasse à courre. L’Aspas et les organisations partenaires seront particulièrement vigilantes à ce que la mission se déroule de manière impartiale (pour celle sur la sécurité de la chasse, les deux rapporteurs ont été très conciliants avec les représentants des chasseurs…). Espérons que ce processus amène à l’interdiction prochaine de cette chasse barbare.
Nikita Bachelard