Le 11 avril, la LFDA et 6 autres ONG de protection animale organisaient un événement pour demander au ministre de l’Agriculture de soutenir des normes ambitieuses dans le cadre de la révision de la législation européenne sur la protection des animaux d’élevage.
Sur la place des Invalides à Paris, tout proche de l’Assemblée nationale, s’est tenu le 11 avril un rassemblement de parlementaires et des organisations LFDA, CIWF France, Œuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoir, Welfarm, Fondation Brigitte Bardot, QUATRE PATTES et Convergence Animaux Politique. L’objectif de cette manifestation était d’interpeller le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau.
En effet, en ce moment, la Commission européenne prépare des propositions de modifications des normes de protection des animaux d’élevage ; il est nécessaire que le ministre français y soutienne des mesures favorables au bien-être de ces animaux. Et pour cause : les normes actuelles ne sont pas suffisantes pour garantir le bien-être des animaux élevés pour la consommation. Des millions d’animaux sont encore maintenus en cage dans l’Union européenne. Nombreux sont ceux qui vivent dans une promiscuité intense et subissent des mutilations, comme la coupe de la queue ou du bec. Un grand nombre d’animaux d’élevage est transporté dans des conditions plus qu’éprouvantes. De plus, les règles de protection des animaux lors de l’abattage sont insuffisantes et doivent être améliorées. Enfin, certaines espèces, comme les poissons, sont l’objet d’une législation lacunaire, proche de l’inexistant, quant à leur bien-être.
En parallèle, le ministre de l’Agriculture a souhaité une concertation des parties prenantes pour définir la position de la France au regard de cette révision des normes. Elle a lieu actuellement, mais un mauvais signal a été envoyé par le ministre : il exclut tout simplement l’abattage des sujets de discussion. De plus, Marc Fesneau s’est positionné contre l’interdiction du transport des animaux vivants en dehors de l’Union européenne. Dans la même veine, son prédécesseur, Julien Denormandie, avait déclaré ne pas soutenir le caractère obligatoire d’un étiquetage sur le bien-être animal.
Ces signaux inquiètent les ONG. C’est pourquoi, lors de ce rassemblement, nos organisations ont fait part de 4 demandes prioritaires :
- l’interdiction de l’élevage en cage ;
- la fin des exportations d’animaux vivants hors de l’UE ;
- la création de normes de protection des poissons au moment de leur mise à mort ;
- la mise en place d’un étiquetage obligatoire du mode d’élevage et du bien-être animal.
Ces demandes sont partagées par les Français, comme le confirme un nouveau sondage.
Devant pancartes, banderoles et un parterre de peluches à l’effigie des animaux d’élevage, des représentants d’ONG et des parlementaires de tous bords ont pris la parole tour à tour devant les médias, sympathisants et passants, pour demander au ministre d’élever ses ambitions pour la protection des animaux d’élevage.