Porcs mal élevés en France

  • Le bimestriel Valeurs vertes de juillet-août 2010 et l’hebdomadaire La Dépêche vétérinaire du 6 mars 2010 font état du complément de plainte déposée le 22 janvier 2010 conjointement par 4 ONG (dont la Fondation LFDA), à la Commission européenne pour manquement par la France aux obligations de la Directive européenne sur la protection des porcs dans les élevages. Cette plainte concerne plus spécifiquement les dispositions relatives aux matériaux à manipuler par les porcs et à la section des queues de ces animaux.

Aussi, les associations, via leur plainte auprès de la commission, font pression sur la France pour qu’elle prenne davantage soin du bien-être des porcs!

  • Le quotidien Dernières Nouvelles d’Alsace du 17 février 2010, sur le même sujet écrit: 

[…] » En mars 2009, Alsace Nature avait déjà posé une plainte conjointe avec la Protection Mondiale des Animaux de Ferme, La Fondation Droit Animal, Éthique et Sciences et l’Oeuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoir.[…] Concernant des porcs élevés industriellement, les associations mettent en cause la sincérité des réponses apportées en 2009 par la France. Elles dénoncent un grand laxisme au profit d’un système d’élevage très influent, au détriment des animaux et de l’environnement. Dans les élevages industriels où vivent 99 % des 15 millions de porcs de France, le caillebotis intégral est la règle, avec ses dalles de béton striées de fentes. La Directive européenne 2008/120/CE stipule que les porcs doivent avoir accès « à une quantité suffisante de matériaux permettant des activités de recherche et de manipulation tels que la paille, foin, sciure de bois, compost de champignons, tourbe ou un mélange de ces matériaux ». Logique: ceci répond à « un besoin comportemental primordial » des cochons qui aiment fouiller avec leur groin et vont jusqu’à se mordre entre eux s’ils en sont privés. Les organisations professionnelles porcines suggèrent pourtant de mettre à disposition des porcs « une chaîne, une corde ou un jouet  » (!) Pour les protecteurs du bien-être animal, ces erreurs et omissions révèlent que l’Institut français du Porc (IFIP), une source d’informations pour les éleveurs et un partenaire subventionné par l’État, désinforme les éleveurs de porcs. La directive européenne est claire: les mutilations (section de la queue des cochons, meulages des dents) ne sont autorisées qu’après avoir vérifié que les conditions d’élevage n’induisent pas du stress, poussant les porcs à mordre les queues et les oreilles de leurs congénères ou les mamelles des truies. L’IFIP pratique systématique la section de queues dans ses expérimentations  » […]

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