Un projet de delphinarium retardé mais pas écarté

Comme l’a largement  rapporté la presse régionale de l’Ouest, en mai, une action inter-associative menée par SOS Grand Bleu, One Voice et la Ligue française des droits de l’animal, saisissait le tribunal administratif de Nantes, pour demander l’annulation et une suspension de l’arrêté  du Préfet de Loire Atlantique autorisant  la création du delphinarium demandé par le nouveau propriétaire du parc animalier Planète sauvage de Port St Père.

La Compagnie des Alpes (également propriétaire du parc Astérix à Paris et d’un autre parc installé en Hollande veut en effet réhabiliter des bassins en béton, construits en 1998 par l’ancien propriétaire afin de pouvoir y accueillir  12 dauphins qui seraient ultérieurement transportés depuis ces deux autres delphinariums. En 1998, les anciens propriétaires du parc n’avaient pas pu obtenir  cette autorisation pour présenter des dauphins ; depuis ces bassins servaient à la présentation d’otaries. Les trois organisations ont souligné que  la création d’un troisième delphinarium en France va à l’encontre du mouvement européen et mondial : partout dans le monde la détention en captivité et le dressage de dauphins, que ce soit à des fins scientifiques ou à des fins de spectacles dits pédagogiques, est considérée comme obsolète, inutile et irrespectueuse de la nature et des animaux qui la peuplent.

Sans vraiment statuer sur les arguments des 3 associations,  contestant le projet notamment pour son manque de pertinence scientifique et pédagogique et le manque de rigueur technique des installations prévus  et les stress qu’y subiront les animaux, le juge des  référés, le 28 juin, n’a pas jugé sur le fond et a seulement  jugé  que la condition d’urgence n’était pas satisfaite,  et  a rejeté la requête des 3 associations. Si le parc animalier est donc autorisé pour l’instant à aménager son delphinarium, reste pour lui à obtenir dans un deuxième temps l’autorisation et d’importation et de transport des dauphins. Les associations n’excluent donc pas la possibilité de déposer ultérieurement d’autres recours, notamment devant la cour d’appel administrative.

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