Billet de Louis Schweitzer: L’étiquette bien-être animal, une initiative pour informer les consommateurs

Bien-être animal

BILLET DU PRÉSIDENT • REVUE N°98 (juillet 2018)

L’étiquette bien-être animal: 4 niveaux de bien-être

Je vous ai déjà entretenu du projet d’étiquetage bien-être animal des poulets de chair engagé par la LFDA avec Casino, projet auquel sont associés CIWF et l’OABA.

Ce projet a fait l’objet de quinze réunions de travail avec la participation de Michel Baussier, Sophie Hild et moi-même qui ont permis de parvenir à un accord sur un étiquetage à quatre niveaux, le premier correspondant au seul respect de la réglementation. Les trois suivants marquent chacun une amélioration significative du bien-être animal, mesurée à partir d’environ 200 critères portant sur des exigences de moyens (possibilité de sortir, densité, procédures d’abattage) et de résultats (observation du comportement des animaux). Tous ces critères ont été jugés les plus pertinents par les organisations de défense des animaux. Ils portent sur toutes les étapes de la vie de l’animal, du couvoir à l’élevage, le transport et l’abattage. Leur application fera l’objet de contrôles rigoureux. Cette initiative de la LFDA est présentée dans un colloque qui se tient à l’Assemblée nationale le 28 juin.

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Une initiative ambitieuse: étendre l’étiquetage pour réformer les pratiques d’élevage

Des tests sont engagés en ce moment même et, s’ils sont concluants, l’étiquetage sera mis en œuvre cet automne, permettant aux consommateurs sensibles au bien-être animal d’en faire un critère d’achat. Dans un premier temps seront étiquetés des poulets de la marque Casino. L’ambition va au-delà : étendre l’étiquetage à tous les poulets vendus en France que ce soit par Casino ou d’autres distributeurs (faut-il le rappeler, plus de 800 millions de poulets sont consommés chaque année dans notre pays), tenter de faire reconnaître cet étiquetage dans d’autres pays européens, l’étendre à d’autres espèces – bovins, porcins, caprins, lapins.

Un tel étiquetage, si son succès est établi, peut contribuer comme l’étiquetage des œufs dont la LFDA avait pris l’initiative il y a maintenant plus de trente ans, à susciter une réforme profonde des pratiques d’élevage.

En parallèle à cette approche pratique et concrète, notre ambition est de faire reconnaître, de façon générale, les droits de l’animal. Pour cela, nous avons besoin de faire connaître largement la Déclaration des droits de l’animal, adoptée par notre conseil d’administration, validée par notre comité d’honneur. Nous la publierons désormais dans chaque numéro de notre revue.

Louis Schweitzer

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