Un guide de soins à la faune sauvage pour les vétérinaires

L’Ordre national des vétérinaires vient de mettre à la disposition des vétérinaires ayant accès à la partie qui leur est réservée sur le site national, un Guide soins faune sauvage.

Depuis longtemps, sinon toujours, le réflexe du particulier qui trouve un animal sauvage blessé ou malade est généralement de le conduire chez le vétérinaire le plus proche. Pour autant, les directives données aux praticiens à la lecture de la réglementation concernant la faune sauvage ont pu varier, tant au fil du temps qu’en fonction des émetteurs, si bien que les vétérinaires ont souvent pu se trouver désemparés en matière d’attitude à adopter, quelle qu’ait pu être leur bonne volonté de soignants face à l’animal en souffrance.

Le Conseil national de l’Ordre met fin à ce flottement en éditant un guide pratique de plus de soixante pages qui donne les informations essentielles sur le cadre réglementaire de leurs interventions (soins d’urgence, espèces protégées, espèces chassables, espèces exotiques envahissantes…) et qui surtout fournit des conseils pour la prise en charge de ces animaux, notamment en matière de contention, conditionnement, transport et soins en fonction des groupes d’espèces.

Enfin ce guide est suivi d’un annuaire par région concernant les adresses à connaître, notamment celles des centres de soins et de sauvegarde avec lesquels les praticiens pourront facilement entrer en relation pour une meilleure efficacité de leurs interventions.

À côté de ce guide mis en place, les conseils régionaux et national de l’Ordre disposent aussi maintenant, en l’absence de vétérinaires spécialistes officiellement reconnus dans ce domaine, d’un pool de praticiens dont la compétence et l’intérêt pour les soins aux animaux de la faune sauvage font l’objet d’une reconnaissance de fait par leurs pairs.

Tandis qu’a été institué un Comité d’éthique Animal Environnement Santé et que la marque vétérinaire française est devenue Vétérinaire pour la vie, pour la planète, cette réalisation concrète et utile est bien un signe de plus que la profession vétérinaire française n’entend plus se cantonner au monde étroit de l’animal domestique pour lequel elle avait été initialement créée de novo à la fin du xviiie siècle. Elle veut institutionnellement embrasser le vivant de la façon la plus large et en tout cas s’intéresser à tous les animaux, domestiques et sauvages.

Michel Baussier

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