Billet de Louis Schweitzer: Les candidats à l’élection présidentielle doivent s’engager pour les animaux

L’année 2021 a été marquée par le vote quasi unanime par l’Assemblée nationale et le Sénat de la proposition de loi visant à lutter contre la maltraitance animale, à l’élaboration de laquelle la LFDA a apporté son appui et son concours.

Certes, cette loi ne porte ni sur les animaux sauvages en liberté, thème de notre dernier colloque, ni sur les animaux d’élevage, mais elle marque la prise de conscience par les élus de l’importance d’assurer le progrès de la condition animale.

L’année 2022 va être marquée, en France, par les élections présidentielle et législative et nous nous attacherons à contribuer à ce que les nouveaux élus fassent faire de nouveaux progrès aux droits des animaux.

D’une part, la LFDA a participé activement à définir des demandes communes des organisations de protection animale ; 22 propositions ont été publiées par la presse, adressées aux candidats et signées de 29 ONG dont, bien sûr, la LFDA.

Nous évaluerons les candidats sur la base de leurs réponses.

La LFDA est strictement non partisane mais s’attache à faire que la condition animale se voit effectivement reconnue par les pouvoirs politiques comme un enjeu majeur. Et pour cela, une action commune des ONG est essentielle.

D’autre part, il est nécessaire de définir les priorités que la LFDA défend par des rencontres et des interventions directes auprès des candidats et des états-majors des partis.

Nous en avons défini trois :

  1. Interdire et sanctionner par la loi pénale les actes de cruauté commis à l’égard des animaux sauvages vivant en liberté, comme le sont déjà ces actes vis-à-vis des animaux en captivité ou sous la garde de l’homme : c’est la suite de notre colloque de 2021.
  2. Rendre obligatoire au niveau français et européen un étiquetage du bien-être animal sur les produits d’origine animale. C’est l’aboutissement de l’action engagée par le LFDA depuis les années 1980 qui a connu un nouveau développement depuis 2019 grâce à l’AEBEA (Association étiquette bien-être animal) que je préside. Le sujet du bien-être des animaux d’élevage était celui de notre colloque de 2020.
  3. Assurer qu’une personnalité de haut niveau et dotée de réels pouvoirs reçoive la responsabilité du progrès de la condition animale, qu’il s’agisse d’un ministre délégué auprès du Premier ministre ou d’un Défenseur des droits des animaux ; proposition faite par Robert Badinter lors du colloque de 2019 de la LFDA.

Louis Schweitzer

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