La cause animale s’invite dans les élections municipales

Les élections des nouveaux maires auront lieu le dimanche 15 et le dimanche 22 mars 2020. À cette occasion, divers acteurs tentent d’inciter les candidats à se positionner sur le sujet, telles que les associations L214, ou bien à Paris, Paris Animaux Zoopolis. Loïc Dombreval, député, président du groupe d’études « condition animale » à l’Assemblée nationale et de surcroît ancien maire et docteur vétérinaire, a décidé lui aussi de proposer aux candidats aux élections « 20 propositions pour une cohabitation Homme-Animal harmonieuse dans nos communes ». Les mesures de son pacte « Homme & animal, une vie commune » reprennent, selon le député, les meilleures pratiques existantes dans les communes françaises.

rat urbain

Les propositions du député Dombreval s’articulent en trois parties :

  • Maîtrise durable des populations d’animaux susceptibles d’entraîner des dommages ou de causer des nuisances ;
  • Gestion des animaux sauvages et soutien de la biodiversité urbaine ;
  • Accueil et accompagnement des animaux de compagnie.

Préalablement à ces trois parties, la première mesure proposée est de créer une délégation à l’animal en ville. Des mesures similaires se retrouvent dans les propositions soumises par les associations précédemment citées.

Parmi les mesures dans la première partie, l’organisation du ramassage des poubelles le soir au lieu du matin pourrait permettre de diminuer la prolifération des rats, animaux plutôt nocturnes. De plus, des moyens durables et éthiques doivent être mis en place pour contrôler les populations des animaux dits bio-agresseurs, c’est-à-dire ceux qui s’attaquent aux plantes : insectes, mollusques, mais aussi sangliers, lapins, chevreuils… L’euthanasie des « chats libres », qui font beaucoup de mal aux populations d’oiseaux notamment, doit être interdite, au profit de leur stérilisation et de politique de nourrissage concertée avec les acteurs locaux (mairie, associations, vétérinaires).

Concernant la deuxième partie, Loïc Dombreval propose notamment une gestion appropriée des espaces verts pour favoriser la biodiversité, ainsi que l’interdiction d’installation de cirques avec animaux sauvages et de manèges à poneys sur le territoire communal.

Les mesures de la troisième partie comprennent la mise en place d’une permanence « anti-maltraitance animale » pour dénoncer et résoudre des cas de maltraitance ; l’éducation des citoyens, aussi bien à la propreté sur les voies publiques, au respect de l’animal pour les jeunes, à l’adoption responsable, ainsi que des cours d’éducation canine ; des aides financières pour les personnes en situation de difficulté telles que les personnes sans domicile fixe, pour stériliser, identifier et prendre soin de leurs animaux de compagnie ; favoriser la mise en place de familles d’accueil bénévoles pour garder des animaux de compagnie en cas d’hospitalisation de leur propriétaire ; et l’accompagnement financier des refuges et associations locales qui œuvrent à la promotion de l’adoption d’animaux de compagnie.

Les diverses initiatives pour engager les futurs maires au sujet de la place de l’animal en ville montrent la politisation grandissante de la cause animale. Les résultats du Parti animaliste aux élections européennes de juin 2019 n’y sont probablement pas pour rien, avec un score de 2,2 % des voix. Les Français s’intéressent aux animaux et la classe politique de tout bord commence à en prendre conscience.

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