La LFDA publie la revue trimestrielle Droit Animal, Éthique & Sciences (ISSN 2116-2743) depuis 1991. Elle traite des actualités dans le domaine de la protection animale et propose des articles de fond permettant de mieux comprendre les enjeux de la condition animale.
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C’est la Fête ! Les hommes se réjouissent à cette idée. Faire la Fête, c’est se
retrouver ou se connaître, pendant une journée ou pendant quelques heures, pour
parler, pour rire. C’est généralement pour prendre un repas, un repas de Fête,
soigné, exceptionnel.
Ouvertes le 14 mars, les Rencontres Animal et Société se sont terminées le 8 juillet
par une séance aux allures de grand-messe ou d’enterrement de 1re classe, autour
du ministre de l’Agriculture entouré des membres de son cabinet et des présidents
des différents groupes de travail. Pendant 16 semaines, elles ont accaparé
l’énergie, le temps et l’attention d’au moins deux cents personnes, elles ont
totalisé des milliers d’heures de discussions, de réflexions, de réunions externes
complémentaires, de rédactions de comptes rendus et de rapports.
A la demande du Président de la République, le ministre Michel Barnier a organisé au
ministère de l’agriculture des Rencontres « Animal et société », premières du genre, a-t-on dit
(personne ne se souvenait des rencontres « Société et animal », tenues en octobre 1986, mais
passons…). L’affaire consistait à reprendre la formule Grenelle, et à faire se rencontrer ceux
qui protègent l’animal et ceux qui l’utilisent.
Une montagne en mal d’enfant
Jetait une clameur si haute
Que chacun au bruit accourant
Crut qu’elle accoucherait, sans faute,
D’une cité plus grosse que Paris:
Elle accoucha d’une souris.
C’est à cette fable de La Fontaine que le Grenelle de l’environnement fait
immanquablement penser.
Depuis près de quarante ans, de très nombreuses recherches et publications de psychologie,
de psychopathologie, de sociologie, d’éthologie, de criminologie, ont montré qu’ il existe des
relations de cause à effet entre des expériences de cruautés et de violences subies ou vécues
durant l’enfance, et des comportements ultérieurs violents et cruels.
La cause animale a-t-elle eu sa part dans les récentes élections? Non. Tant à l’élection
présidentielle qu’à la législative, les candidats n’ont guère et valablement répondu aux
questions posées.
En octobre 2004, sur l’Ile de Flores en Indonésie (à l’extrémité est de Java), des
paléontologues australiens et indonésiens ont découvert les restes squelettiques de plusieurs
êtres apparemment humains, d’une taille d’environ un mètre, et dont la cavité crânienne ne
dépassait pas le volume d’un pamplemousse. Il a été rapidement confirmé qu’il s’agissait bien
d’hominidés encore inconnus, que l’on a dénommés Homo floresiensis. Les squelettes, dont l’un
assez complet d’un individu femelle, ont été datés de 13.000 ans. Qui était cet » homme » qui
connaissait le feu, qui utilisait des outils et des armes, mais qui était si différent de nous ?
Dans l’action quotidienne que conduisent les associations en faveur de l’animal et en faveur
de la nature, les satisfactions sont rares, et la disproportion est considérable entre les
innombrables efforts dépensés et les maigres résultats obtenus.