Après la publication de deux romans où les hommes évoluaient déjà dans la nature, Loïc Gouëllo, vétérinaire de formation et inspecteur général de la santé publique vétérinaire, donne la parole aux animaux dans un recueil de fables.
L’Europe des animaux est paru peu de temps avant les élections européennes du 26 mai dernier, et ce n’est pas un hasard. En effet, cet ouvrage se veut une ode à l’Union européenne (UE) en tant que législateur sur la protection des animaux. Il souligne toutefois les limites et les manquements de l’UE en la matière, et fait aussi la part belle à l’échelon national.
Depuis le mois de septembre 2018, la Fondation Droit Animal, Éthique et Sciences communique sur l’initiative citoyenne européenne (ICE) lancée par Compassion in World Farming pour mettre fin à l’élevage en cage. Dans ce numéro – le dernier avant la fin de l’ICE en septembre prochain – nous souhaitons rappeler quelles espèces animales d’élevage autres que les lapins et les cailles sont élevées en cage dans l’Union européenne (UE), et l’importance de se mobiliser pour que cela cesse.
L’offre mondiale d’animaux issus de la pêche et de l’aquaculture vient de dépasser les 20kg /an/habitant, dont plus de la moitié proviendrait aujourd’hui de l’aquaculture. Cette activité nécessite cependant l’intervention de compétences vétérinaires afin de maîtriser les risques sanitaires. L‘enseignement vétérinaire, en Europe et en France, tend à prendre en compte le développement de l’aquaculture dans le monde. Ainsi, les étudiants sont aujourd’hui sensibilisés à l’aquaculture, aux rôles du vétérinaire dans ce secteur, aux pathologies spécifiques, aux problématiques associées à l’aquaculture, à la durabilité des élevages et au bien-être des poissons.
La revue Diasporiques, dont le rédacteur en chef est le biologiste Philippe Lazar, vice-président de la LFDA, est une revue culturelle multidisciplinaire remarquablement ouverte sur les problèmes du monde d’aujourd’hui. Si nous présentons le numéro 45, c’est qu’il contient plusieurs témoignages concernant la question animale qui nous préoccupe, notamment une interview de la juriste Alice Di Concetto, lauréate du Prix de droit 2018 de notre Fondation, qui explique son travail de « lobbyiste » à Bruxelles.
Nous connaissons tous le cliché des « vaches sacrées » en Inde qui déambulent dans les rues au milieu de la circulation et se posent là où bon leur semble. Mais derrière cette image idyllique se cache une réalité moins flatteuse.
Le Jardin des Plantes de Paris accueille le deuxième plus vieux zoo du monde : la Ménagerie du Jardin des Plantes. Créée en 1793, la Ménagerie possède les caractéristiques d’un zoo urbain : elle est en en plein centre-ville, dans le cinquième arrondissement de Paris, et les installations sont extrêmement étroites et vétustes. Pratique pour deux heures de divertissement, mais pas de quoi faire rêver petits et grands, en somme.
Manifestement, il y a du progrès du côté des zoos: les éléphants du Parc de la Tête d’Or, déjà absents depuis quelques années, ne seront pas remplacés. Idem pour les ours et les tigres. C’est un premier pas dans le bon sens pour ce zoo urbain, mais la fin de la captivité des animaux à des fins de divertissement est encore loin en France. Pourtant, des initiatives en ce sens sont en préparation ailleurs. En attendant, de nombreuses activités permettent d’en apprendre plus sur le monde animal et la biodiversité sans cautionner les parcs zoologiques.
Dans les années 1970, les tortues étaient largement exploités, commercés, vendus, ou traités comme des produits de consommation. En 1988, a été créé le tout premier Village des Tortues, en Provence, suivie par d’autres, chargés de recueillir les tortues abandonnées, les soigner, dispenser de l’éducation, former de futurs naturalistes, et faire comprendre au grand public qu’il ne faut pas acquérir ces reptiles, ni les maltraiter, ni les vendre ou les placer en captivité. Soutenue par la LFDA, l’association SOPTOM se bat pour que ces animaux cessent d’être maltraités, exploités, et parfois consommés, et pour qu’ils retrouvent leur dignité ancestrale, et leur statut d’animaux sauvages.
Le ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy a organisé le 24 avril dernier une réunion sur la faune sauvage captive. Louis Schweitzer, président de la Fondation Droit Animal, Éthique et Sciences, a été invité lors de cette réunion à faire un discours en tant que Grand Témoin et président du comité d’éthique de Conseil national de l’Ordre des vétérinaires.