En France, on accuse souvent, et à juste titre, le poids et le frein du cartésianisme, ainsi que l’anthropocentrisme de la tradition biblique. Mais ce ne sont pas les idées préconçues de Descartes et les préjugés de Malebranche qui pèsent en Espagne, en Belgique ou aux Pays-Bas.
Au-delà de la « nature » humaine et de sa proximité, de mieux en mieux étayée, avec la « nature » animale se pose la question de la « culture ». Les récents progrès de l’éthologie ont montré l’existence de « cultures animales », et menacent donc l’humanité de l’homme, dans des domaines que l’on avait longtemps considérés comme les refuges inexpugnables de sa spécificité.
Dire que l’homme doit accorder aux animaux « sensibles » des droits conformes aux besoins de leur espèce, revient ici à se poser la question de différents degrés de leur sensibilité.
Comment au regard des philosophes comme des artistes plasticiens au cours des trois derniers siècles et jusqu’à aujourd’hui, la douleur et la souffrance subies par les animaux ont-elles été prises en compte par les hommes ?
Pourra-t-on éradiquer la souffrance par l’éthique scientifique, par l’éthique juridique, cette façon de se comporter, critère essentiel des Droits de l’Animal si complémentaires des Droits de l’Homme ? Une codification s’impose.
L’impact de l’éducation des jeunes par rapport au respect des autres espèces est fondamental ; l’enfant avec ses jouets développera un certain mode de relation aux « autres », comme l’adolescent, à partir des jeux, acceptera et intériorisera un certain nombre de règles nécessaires à toute intégration sociale.
De très nombreuses recherches et publications de psychologie, de psychopathologie, de sociologie, d’éthologie, de criminologie, montrent que les comportements violents chez l’adulte sur les personnes trouvent souvent leurs racines dans les traumatismes physiques ou affectifs durant l’enfance.
De caractère essentiellement juridique, il expose les grandes lignes de notre législation. Les références aux textes législatifs, le rappel des jurisprudences de principe et surtout la bibliographie, devraient permettre de trouver rapidement les éléments complémentaires.
L’ASPAS et le RAC proposent une nouvelle brochure couleur de 64 pages démontrant en quoi ce classement des mal-aimés en « nuisibles » ne repose sur aucune justification scientifique ni écologique
La science a amplement montré que la douleur existe dans beaucoup de groupes animaux, où elle vient compléter les mécanismes nociceptifs dont on vient de parler.