Mais face au mal, le bien !

S’il y a en France des flingueurs qui tirent pour le plaisir sur les animaux sauvages, à l’opposé il y a des organisations qui secourent les animaux sauvages en difficulté.

L’une des plus importantes est le CEDAF (Centre d’accueil de la faune sauvage de l’Ecole vétérinaire d’Alfort), fondé par le Pr Jean-François Courreau, et soutenu par l’association Faune-Alfort.

Le CEDAF est un centre de soins voué aux animaux de la faune sauvage. Il se fait un devoir d’accueillir et de soigner avec la même attention tout individu de quelque espèce que ce soit de la faune sauvage européenne, de la plus banale à la plus rare, en vue de son insertion ou de sa réinsertion dans le milieu naturel. Le séjour ne peut être que temporaire ; aucun animal n’est gardé définitivement. Créé en juillet 1998, il est aujourd’hui le plus grand centre d’Ile de France, recueillant environ 85% des animaux sauvages en détresse.

Le CEDAF n’est pas qu’un centre de soins ; il est aussi un centre de formation. Implanté au sein de l’École vétérinaire d’Alfort, il en est l’un des services cliniques spécialisés. Il dispense un enseignement facultatif à plus de 100 étudiants vétérinaires chaque année. Il est ainsi le plus grand centre de formation aux soins à la faune sauvage en France.

Le CEDAF doit créer un nouveau centre de réhabilitation pour la faune sauvage francilienne, consacré à la préparation au relâcher des oiseaux et des petits et moyens mammifères, parce que les locaux de l’École vétérinaire de Maisons-Alfort occupés actuellement par le centre de réhabilitation vont être attribués à l’Office National des Forêts ! Et l’on sait que l’ONF est doublement lié aux chasseurs, à qui il loue des baux de chasse dans les forêts domaniales, et dont il attend qu’ils éliminent les grands mammifères ongulés accusés de nuire à la productivité du bois (voir l'article "un mariage inquiétant") !

L’association Faune Alfort a donc lancé un financement participatif sur la plateforme Ulule, destiné à financer la création du nouveau centre.

Rendez-vous sur le site ulule du CEDAF pour trouver tous les renseignements sur ce projet, qui doit rapidement aboutir pour les quelque 7 000 animaux qu’il est prévu d’accueillir en 2019, et qui doivent bénéficier des meilleures conditions de préparation au retour vers la Nature. Chacun peut apporter son concours à ce financement, et relayer cet appel !

Jean-Paul Richier

Article publié dans le numéro 100 de la revue « Droit Animal, Éthique & Sciences »

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